29-6-7
Certains sont masochistes jusqu’au bout. Libanais dotés d’une nationalité française, ils ont accompagné les voyageurs, ont porté leurs valises et les ont aidés à monter dans le bus. Destination le port, destination Chypre, destination France. Destination : L’ailleurs loin des bombes. Les accompagnateurs, eux, ont décidé de rester ici.
D’autres sont partis pour des raisons professionnelles. Stage prévu depuis longue date. Bureau délocalisé dans la région… Le cœur serré, ils essayent néanmoins de façon absurde de s’adapter, de profiter de cet ailleurs.
Certains se sont isolés dans leur montagne, souvent quittée il y a dix ans. Ils suivent le cours des événements, mais vont à la piscine, organisent des soirées… Je ne sais pas si le cœur y est.
D’autres se sont regroupés autour des déplacés. Aider pour s’oublier et oublier la folie ambiante. Le cœur y est certainement, mais je ne sais pas s’il tiendra longtemps.
Et moi, je reste
Je reste
Je reste
A contempler les déplacés arriver
A éviter de voir les gens partir
A lire les news
A éviter les photos qui font mal
A organiser le mariage de ma cousine,
A éviter les réflexions genre « est ce que je vais mourir seule ?... »
A regarder melody Tv les variétés mythiques pour arrêter le temps
A éviter les talk show où les gens parlent pour dire ou ne rien dire. Ce qui revient un peu au même puisqu’au niveau de l’action c’est nada
A me dire que c’est le moment ou jamais d’améliorer mon arabe (contact des déplacés et gens qui s’en occupent) et mon anglais (lecture de très bons articles-il parait-)
A éviter les textes en anglais et en arabe car ça demande trop de concentration et ça me donne mal à la tête
A tenter de me souvenir ce que je voulais vraiment faire de ma vie avant qu’il n’ y ait la guerre
A éviter de faire des plans B, C ou D au cas où la crise s’intensifie. Ce serait perdre le moral.
C’est quoi la crise ?
Ca veut dire quoi s’intensifier ?
Certains sont masochistes jusqu’au bout. Libanais dotés d’une nationalité française, ils ont accompagné les voyageurs, ont porté leurs valises et les ont aidés à monter dans le bus. Destination le port, destination Chypre, destination France. Destination : L’ailleurs loin des bombes. Les accompagnateurs, eux, ont décidé de rester ici.
D’autres sont partis pour des raisons professionnelles. Stage prévu depuis longue date. Bureau délocalisé dans la région… Le cœur serré, ils essayent néanmoins de façon absurde de s’adapter, de profiter de cet ailleurs.
Certains se sont isolés dans leur montagne, souvent quittée il y a dix ans. Ils suivent le cours des événements, mais vont à la piscine, organisent des soirées… Je ne sais pas si le cœur y est.
D’autres se sont regroupés autour des déplacés. Aider pour s’oublier et oublier la folie ambiante. Le cœur y est certainement, mais je ne sais pas s’il tiendra longtemps.
Et moi, je reste
Je reste
Je reste
A contempler les déplacés arriver
A éviter de voir les gens partir
A lire les news
A éviter les photos qui font mal
A organiser le mariage de ma cousine,
A éviter les réflexions genre « est ce que je vais mourir seule ?... »
A regarder melody Tv les variétés mythiques pour arrêter le temps
A éviter les talk show où les gens parlent pour dire ou ne rien dire. Ce qui revient un peu au même puisqu’au niveau de l’action c’est nada
A me dire que c’est le moment ou jamais d’améliorer mon arabe (contact des déplacés et gens qui s’en occupent) et mon anglais (lecture de très bons articles-il parait-)
A éviter les textes en anglais et en arabe car ça demande trop de concentration et ça me donne mal à la tête
A tenter de me souvenir ce que je voulais vraiment faire de ma vie avant qu’il n’ y ait la guerre
A éviter de faire des plans B, C ou D au cas où la crise s’intensifie. Ce serait perdre le moral.
C’est quoi la crise ?
Ca veut dire quoi s’intensifier ?
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